Page:Wagner - La Tétralogie de l’Anneau de Nibelung, 1894.djvu/77

Cette page n’a pas encore été corrigée

AVANT-PROPOS DfJ TRADUCTEUR

  • 73

plus rien, semble-t-il, ne l’eût retenu de finir, si cette fois, la musique reorise, il n’eût trouvé quelle cause, insoupçonnée naguère, l’y avait tout d’abord gêné, paralysé Siegfried’s Tod n’était point scénique ! « Lorsque j’essayai, dit Wagner, de dramatiser le moment capital du mythe des Nibelungen, dans La Mort de Siegfried, je jugeai nécessaire d’indiquer un grand nombre de faits antérieurs, de façon à mettre cet épisode essentiel dans son vrai jour. Mais je ne pouvais que raconter ces faits préparatoires, tandis que je sentais la nécessité de les faire entrer dans l’action même du drame (1). II la sentie si bien qu’il en vint à tirer, de son esquisse générale en prose, un second poème, Le Jeune Siegfried (qui, terminé le 24 juin de l’an 1851,devint plus tard, métamorphosé, le Siegfried de la Tétralogie) ; il y montrait en scène quelques-uns des exploits dont .S7~e<fs Tod parlait seulement ’< Mais ici, nouvel embarras, constate Wagner. Je ne trouvais toujours pas moyen d’incorporer ce qui était nécessaire pour que l’action dramatique s’expliquât d’elle-mème (2). M Et, ce qui était beaucoup plus grave, c’est que, non plus que le premier poème, le second ne correspondait aux conclusions logiques, ni de Z/ŒKpye c/’A~~e~Ace~< ni surtout d’Opéra et Drame pour remanier un opéra, Wagner en avait t’ait un autre.

Au reste, il n’y avait pas de raison, deux poèmes ne suffisant plus, pour que Wagner n’en écrivit, puisqu’il le fallait, un troisième, et voire un quatrième s’il le fallait encore il était naturei que chacun de ces poèmes, soit créés, soit éventuels, faisant pour ainsi dire partie d’un Drame unique, l’Artiste dût être frappé du rapport qu’offrirait l’ensemble, s’il le réalisaitjamais, avec (i) Communicationà mes Amis (Eine A/t~~M’t~ an M~t’M<~ Freunden : GMamMtf~ScAn/ÏM und Dte~MM~H,t. IV, p. 416). (2) Id., ibid.