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AVANT-PROPOS DU TRADUCTEUR
sourdes Rien mieux que ce fait prouve-t-11 combien dut, à Wagner, apparaître vital le besoin, dès cet instant, d’une élucidation spéculative complète ? Vital il fallut donc que l’Artiste y satisfit comment il y parvint, c’est ce qu’il me reste à dire, non sans une préalable digression toutefois.
J’ai montré (1) par quelles causes Wagner, changeant de sujets, à partir du ri~sse<ïK-F<~d/~e inclusivement, avait abandonné, pour la Légende, l’Histoire. Ce que j’ai tu, c’est qu’assez longtemps cet abandon ne fut que très relatif (les preuves abondent c’est l’esquisse d’un drame historique, La .Sarra~e,
tracée après le Vais-
sean-Fa/ï~T~e
c’est T’cc~~A~Mser même et jusqu’à Lohengrin, où Wagner, par une très heurease conciliation des de’ix tendances de son génie, consentit à laisser l’Histoire intervenir, encadrer la Légende encore, sans l’entraver). Mais, au reste, Wagner était trop de ceux qui, en toutes choses, considèrent comme un devoir d’appliquer jusqu’au bout, jusqu’aux plus rigoureuses conséquences, leurs principes,
pour qu’un tel abandon
de l’Histoire, tout au moins par le musicien, ne devint, d’ainsi relatif, tut ou tard absolu. C’est ce qui eut lieu, et, comme on s’y pouvait attendre, au moment même où le musicien, révolté contre l’opéra, travaillait à s’en affranchir. Dès lors Wagner poète ne renonce pas, il est vrai, a toute exploitation de l’HIstuire il projette
même un drame, F~e~c
Rar~eroMSse, dont le titre
indique assez le sujet et sa nature mais aussi le musicien ne s’en embarrasse-t -il plus : à. l’Histoire la parole, à la Légende le chant ; Fre~er/c J3a/’6e/’o~sc n’est plus qu’un drame parlé, qui ne fut jamais achevé d’ailleurs ; une épave, dont toute l’Importance réside en ce que, contemporaine de ~ey./Wed’s Tod, qui est un poème d’opéra, elle révèle iLquelle date devint définitive, vers [<)Cf. d dessus, p.