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AVANT-PROPOS DU TRADUCTEUR

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duits, et pour d’autres raisons spéciales, formulées chacune à sa place logique :

Si nous voulons un Art nouveau, comme l’a voulu Richard Wagner ;

Si nous voulons nous initier à ce qu’a voulu Richard Wagner ;

Si nous ne pouvons l’aller apprendre à Bayreuth, la seule ville du monde où des représentations suffisent à l’initiation complète :

Alors, seulement alors, - mais alors avant tout :

Etudions les idées de Wagner, les origines de ces idées, les conséquences de ces idées ; complétons cette étude par celle d’une Traduction, en prose, de la Tétralogie.

Gardons-nous d’aborder cette Traduction, d’ailleurs, sans la prudence indispensable. Et (ce sera notre dernier Puisque) et puisque le Poème de la Tétralogie, conçu, écrit même en partie, ne put être achevé par Wagner avant qu’il se fût rendu compte, par la méditation abstraite, des principes théoriques conformément auxquels ce quadruple Poème, enfin, révélerait la nécessité, prouverait la possibilité d’un Art dramatique intégral intuitivement pressenti : à notre tour, - après les idées générales, les origines de ces idées, les conséquences de ces idées ; avant la Traduction, en prose, du quadruple Poème du Ring, - examinons les trois ouvrages dénommés, par Wagner lui-même, « l’expression abstraite » de ce Ring, « qui s’était développé en lui comme une production spontanée. » (1).

N’est-il pas vrai qu’ensuite nous aurons bien des chances pour apprécier avec justesse, en chacun des Drames de l'Anneau, et les caractères du sujet, et la tendance de ce sujet, et le mode dramatique dans

(1) Art et Révolution. - L'Œuvre d'Art de l’Avenir. - Opéra et Drame. - Ils sont analysés ci-dessous, pp. 80-98.