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DES CYCLKS GERMA~tQUKS ET SCANDtNAVES ~6~ tablettes d’or jadis possédées par les Ases et l’on pourrait dire du peuple allemand du Moyen-Age ce que l’Edda de Snorri rapporte des nouveaux Dieux qui naquirent après la fin du monde c Ils parlent de la poussière puissante laissée par le Passé, des preuves de force données dans ces temps, et des Runes antiques de FImbuI-Tyr. Dans cette < poussière puissante flottait, crépusculairement, l’immense palingénésie, la myriade des légendes païennes, des apparitions qui, du fond des ruines paternelles, lentement, se tournaient vers le Moyen-Age, et, en imploration au seuil de ses porches, au rebord de ses ogives, lui demandaient asile. Et les peuples accueillirent cet essaim qui se répandit par les villes et par les campagnes, par les cathédrales et par les castels. La création en fleur des mythologles festonna de rinceaux la rigidité pieuse des architectures. Il faut, pour l’Allemagne, examiner de plus près le légendaire, le panthéisme qui, du tond de l’immense tradition des ~6e~K~e~ (1) et des ~f/as, s’épancha sur elle, comme d’une corne d’abondance. Le Christianisme vint par dessus, mais sous cette Allemagne chrétienne, le merveilleux, le fabuleux transparait magiquement (2) ; il forme le fond de superstition de toutes les coutumes ; et, comme la vie à quoi il se mèle n’est plus la vie exclusivement militaire des temps barbares, comme, à côté de l’Homme d’armes, voici venir le Bourgeois, le Paysan, l’Ecolier, ce merveilleux prend comme quelque aspect familier, immédiat, pratique. L’impression qu’il dégage c’uralt quelque chose d’analogue à l’effet de la Cuisine </cs ~1/t~’s de Murillo. Cette bonhomie dans le fantastique, j’en trouve (t) J’entends le po !’mo primitif des v~e/a~M, atora qu’il cuntenait certainement tes élements que recueillirent les E</<<<M. ( :; Xous reviendrons ta-dMSUs.