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AVANT-PROPOS DU THADUCTEUH
Comme un point de départ, au contraire. Pas plus que mes aînés, du reste, je ne voulais me proposer, pour but, un « compromis d’élégante prose c’eût été défi-
gurer l’oeuvre. Bien mieux je ne pouvais guère oublier que la Musique amplifie, complète certains mots, s’unit à la Mimique ; souvent, et au Décor, pour impartir à d’autres leur spéciale valeur ; mais, si j’ai tenu grand compte de ces correspondances, insister sans exemples 1
m’entraînerait trop loin, et combien plus avec exemples 1 Après tout, au sujet, soit des compensations, soit des transpositions que j’ai cru devoir me permettre, l’Annotation des quatre Drames me fera suffisamment comprendre (1).
Pour l’instant, s’il fallait, d’un mot, caractériser l’interprétation que j’ai voulu donner des Poèmes, je dirais qu’elle est DRAMATIQUE,
résolument.
Cela n’est point une La Palissade lisez une traduction du Théâtre de Gœthe, ou du TA~re de Schiller, ou,
tenez celle qu’a osée M. Charles Nuitter, des Quatre Poètes
d’ Opéras
Vous avez le sens presque
toujours, en un français coulant, correct, syntaxiste et conventionnel, d’élève de rhétorique fort en version allemande
mais cela ne vous prend pas aux entrailles comme (oui, je me plais à le ressasser !) cette < conversation idéale qu’a voulue, et réalisée, dans ses textes allemands, Wagner
pourquoi ? C’est excessivement simple les traducteurs ont négligé qu’il s’agit d’œuvres dramatiques,
dans lesquelles l’accent des répliques, l’tNTO~ATioNjoue le plus grand rôle. Ils ne se sont pas joué les Drames à haute voix. Ils n’ont point comparé (i) Entre autres signalerai-je, Or-dM-~AfM,« sccno IV p. 301, la note relative à Erda. Je n’ai pas multiplié les notesdo cette nature. Je ne le pouvais sans m’exposerà oncombrerles pages de celivre, que certains, j’en ai peur, estimerontencombrées déjà. Sur la méthodesuivie dans mon AnnolalionpA~oZo~Kf des quatre Drames,cf. ci-après, p. 128, note (i).