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~g AVANT-PROPOS DU TRADUCTEUR de pouvoir entendre sa Musique n’avons-nous pas la ressource de fermer les yeux ? Ne revivons-nous pas le Drame tel que nous le vîmes ailleurs ? A quelle phrase, à quel geste correspond chaque note, ne le savons-nous pas depuis Bayreuth ? a Vous savez ? Superbe égoismc Hé ! alors, faites savoir aux autres ! Admettons que plus de silence eût mieux valu naguère ; maintenant, le silence n’est plus possible : trop de malentendus artistiques ont succédé, n’est-il pas vrai ? à trop de malentendus soi-disant politiques ou soi-disant patriotiques. Il n’y a rien à tent.er en France, affirmez-vous ?

C’est à force de n’y rien faire, à force d’y laisser faire, plutôt, que, si nous ne connaissions votre absolue bonne foi, vous nous paraîtriez complices, entendez-vous des profanations dont vous gémissez. Car, si vous vous refusiez à traduire les poèmes, sous le prétexte, vraiment commode, de c réalisation sensuelle intégrale vous auriez pu, ann de « répandre les idées traduire les œuvres théoriques Je le demande quiaeucecourage ?Etsinulnel’aeupources œuvres pourtant (j’en parle en connaissance de cause ’) moins intraduisibles, ma foi, nous serons fondes à croire que ce fut par un manque de courage, aussi, de témérité, si l’on veut, qu’on a négligé de s’attaquer à la plus périlleuse des tacites la traduction du plus démonstratif des Drames (au point de vue du but de Wagner), c’est-à-dire r~/tcaM dit Nt&c/«~ Ce courage (cette témérité si l’ou préférer quelqu’un l’aura eu 1 et le courage, aussi, ajournant toute publication, d’oser, la traduction littérale terminée, en faire, combien plus longue et périlleuse une autre non, certes, de vulgarisation .0, mot trop légitimement dérive de vulgaire mais DE PROPAGA~, comme celle-ci. Que si l’on s’obstinait à m objccter le principe en vertu duquel FŒuvre d’Art, le Drame, n’existerait point avant le moment de sa « réalisation