d’eux de grands esprits ont produit des choses merveilleuses : mais l’Art à proprement parler, l’Art véritable, n’a été ressuscité ni par la Renaissance, ni après elle ; car l’œuvre d’art accomplie, la grande, l’unique expression d’une communauté libre et belle, le drame, la tragédie, n’est pas encore ressuscitée — quelque grands que soient les poètes tragiques qui ont apparu de ci de là, — précisément parce qu’elle ne doit pas être ressuscitée, mais bien être créée de nouveau.
Seule la grande Révolution de l’humanité,
dont le début ruina jadis la tragédie grecque,
peut aussi nous donner cette œuvre d’art ; car
seule la Révolution peut du plus profond de
son sein faire surgir de nouveau, plus beau,
plus noble, plus général, ce qu’elle arracha à
l’esprit conservatif d’une période antérieure
de culture plus belle mais plus bornée, et
engloutit.