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–––––––––Si sage et si fort
–––––––––se croit le héros
––––––––quand il n’est qu’un aveugle captif !
(Elles nagent dans une grande agitation, décrivant de larges courbes, jusqu’au bord même de la scène.)
––––––––––Maints serments forts
–––––––––lui sont en oubli,
––––––––––maintes Runes
––––––––––le trouvent sourd !
––––––––––Un noble bien
––––––––––lui fut donné :
––––––––––il y renonce
–––––––––––sans savoir ;
–––––––––––mais l’anneau
––––––––––où sa mort s’inscrit,
–––––––––l’anneau fatal, il le garde !
––––––––––Adieu, Siegfried !
––––––––––La fière femme,
––––––––tout à l’heure ton héritière,
––––––––nous va bien mieux faire accueil.
–––––––––Vers elle ! Vers elle ! Vers elle !
(Elles se groupent et s’éloignent à la nage en chantant :)
–––––––––Weia la. Weia la lei…
Siegfried.
(les suivant des yeux avec un sourire, un pied posé sur un bloc de rocher du rivage et son menton dans sa main).
––––––––Dans l’onde et sur la terre
––––––––bien pareilles sont les femmes.
––––––––Qui fuit leurs jolis propos
––––––––rencontre leurs menaces
––––––––et qui les sait braver
––––––––endure leurs aigres cris !
(Les filles du Rhin ont complètement disparu. On n’entend plus que leurs voix, qui vont s’affaiblissant.)
–––––––––––Pourtant,
––––––––si Gutrune n’avait ma foi,