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Brunnhilde.
Gloire à Siegfried, jour triomphant
Siegfried.
Gloire ! flamme d’amour !
Brunnhilde.
Gloire ! flamme de vie !
Siegfried.
Gloire ! astre embrasé !
Brunnhilde.
Gloire ! jour triomphant !
Siegfried.
Gloire ! Brunnhilde ! Gloire !
Brunnhilde.
Gloire ! Gloire ! Gloire !


(Siegfried conduit rapidement son cheval vers la pente de la montagne où Brunnhilde l’accompagne. — Il disparaît, avec le cheval, derrière le rocher. Brunnhilde, restée seule, le regarde s’éloigner du côté de la vallée. — On entend au loin le cor de Siegfried. Brunnhilde écoute, revient vers la pente, aperçoit une dernière fois Siegfried et lui fait des signes comme avec ivresse. On devine à son sourire qu’elle suit des yeux le héros, joyeusement en route.)

ACTE I.



Scène I.

(Au palais des Gibichungs, au bord du Rhin. La grande salle ouverte au fond. — L’arrière-plan est occupé par un large espace libre conduisant au fleuve. — Aux environs, des dunes de rochers. — Gunther et Gutrune sont sur un trône, près d’une table chargée de cornes à boire. Devant la table, Hagen est assis.)
Gunther.
Entends, Hagen ;
parle, héros.
Fais-je, moi, seigneur du Rhin,
Gunther, à Gibich honneur ?