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que de Brunnhild l’apprendre.
Quel est le chemin vers le roc ?

(L’oiseau s’essore et plane au dessus de Siegfried.)
Siegfried.

Ainsi je saurai ma route.
Vole et me guide.
Siegfried te suit.

(Il observe le vol de l’oiseau qui semble un instant hésiter entre plusieurs directions. L’oiseau s’éloigne résolument vers le fond du théâtre. Siegfried s’élance à sa suite. — Rideau.)

ACTE III.


Scène I.

(Un site sauvage au pied d’un roc qui monte à pic, au fond, vers la gauche. C’est la nuit. Orage et tempête : éclairs et grondements de tonnere. Tout se calme peu à peu. mais les éclairs continuent à sillonner les nuages. — Entre le Voyageur. Il s’avance avec résolution vers l’entrée d’une grotte ouverte dans un rocher, sur le devant du théâtre. Il s’appuie sur sa lance et prononce les paroles suivantes, au seuil de la crypte.)
Le Voyageur.

Monte, Wala !
Wala, debout !
Du long sommeil,
Viens, je t’éveille aujourd’hui.
Entends mon appel.
Surgis ! surgis !
Du puits ténébreux,
du gouffre nocturne,
surgis !
Erda ! Erda !
Femme éternelle !
Des cryptes natales,
monte aux hauteurs !
Je clame vers toi ;
mon chant t’évoque ;[1]

  1. Var. : Je chante l’air d’appel — pour qu’il t’éveille.