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Mime
(cherchant à s’approcher de Siegfried amicalement.)

Mon fils, cela te prouve
combien je suis cher à ton cœur.

Siegfried.

Tu m’es intolérable,
n’oublie pas ça, d’abord !

(Mime recule et va s’asseoir plus loin, en face de Siegfried.)
Mime.

C’est là ton sauvage esprit
que tu dois, méchant, dompter.

Tristes les jeunes pleurent
vers le bon nid des vieux.
C’est l’amour qui les presse.
Ainsi tu languis vers moi !
Tu aimes ainsi ton Mime !
Il faut que tu l’aimes !

Dans le nid l’oisillon trop frêle,
est par l’oiseau nourri,
tant que faible est son aile.
Tel, jeune enfant, pour toi
zélé doit être ton Mime.
Il faut qu’il le soit !

Siegfried.

Hé, Mime, es-tu si sage,
Dis-moi encore autre chose.

(d’un ton simple)

Le chant des oiseaux
est si doux au printemps
et l’un appelle l’autre.
Tu dis toi-même,
quand je veux savoir :
Ce sont là mâle et femelle.
Ils s’aiment, si tendres,