Richard Wagner[1] et des commentateurs les mieux autorisés du maître, me créaient le devoir de pousser plus avant l’approximation obtenue. Au milieu des jugements bienveillants prodigués à mon effort, des critiques avaient été formulées ; j’ai tâché de les mettre à profit. Je n’ai négligé, parmi ces objections, que celles qui dénotaient une connaissance par trop insuffisante des trois langues nécessaires, je ne dis pas pour résoudre le problème, mais pour l’aborder utilement, à savoir l’allemand, la musique, et — le français…
Qu’il me soit permis de remercier ici, une fois de plus, non-seulement les personnes qui m’ont encouragé, mais encore celles qui ont bien voulu préciser leurs objections, motiver leurs critiques : je leur dois un surcroît de zèle, une confirmation indirecte de l’idée qui a dirigé mes recherches, de nombreux perfectionnements de détail, et plusieurs améliorations très importantes.
Certaines de ces personnes sont déjà nommées dans la préface de la première édition : ce sont les héritiers de Wagner lui-même et M. H. S. Chamberlain ; parmi les autres, j’adresse ici un remerciement tout spécial à M. le baron Hans von Wolzogen, à M. Wolfgang Golther et à M. Albéric Magnard. Je leur sais gré, non-seulement des renseignements que j’en reçus et des observations qu’ils me firent sur tel ou tel mot,
- ↑ Au lendemain du procès absurde que les héritiers de M. Wilder ont intenté aux héritiers de Wagner et qu’ils eut naturellement perdu, je tiens à renouveler ici la déclaration publique que je fis bien avant ce procès, dans le Figaro du 16 mars 1894. Les héritiers de Wagner ne se sont liés vis-à-vis de moi, pour l’avenir, par aucune espèce d’engagement : je ne leur en ai d’ailleurs point demandé. En m’encourageant, ils encouragent simplement, d’où qu’elles viennent, les tentatives faites pour exprimer en français, le mieux ou le moins mal possible, le Wort-Ton-Drama de Wagner, c’est-à-dire sa création dramatique, à la fois poétique et musicale.