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de votre poésie n’a coulé aussi richement, avec autant d’originalité, que maintenant. Aussi c’est une espèce de justice envers vous-même que de donner une fois à votre humour profond et indestructible, qui forme une part si essentielle de votre caractère, tout l’essor convenable. Le divin éphèbe, avec son frère l’Amour, descendit des hauteurs de l’Olympe dans le cœur humain, et seulement là où l’un aimait à s’arrêter entrait l’autre.

Il me semble que je suis montée sur une élévation, et que mon regard s’abîme, parmi les rougeurs d’un soir merveilleux, dans l’hymne de la création !

Amitiés et adieu !

Votre
Mathilde Wesendonk.


19 Janvier 62.

6.

Je le savais bien : les rêves sont fidèles ![1] Plus la réalité se retire de nous, plus s’éveille le rêve. Que le ciel vous envoie encore bon nombre de ces rêves !

Votre
Mathilde Wesendonk.


23 Déc. 62.

  1. Voir lettre 134.