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se trouve confirmée de tous points par ce que nous savons d’une rédaction de la même légende due au poëte allemand du xiiie siècle Reinbot von Durne, qui déclare avoir traduit l’œuvre d’un trouvère français nommé Richard. C’est à M. le professeur François Pfeiffer, le savant bibliothécaire de Stuttgart, que nous sommes redevable de ce dernier renseignement.

Quant à ce prénom de Richard ajouté au nom de Wace que quelques critiques ne veulent point admettre, parce que, disent-ils, deux noms de baptême ne peuvent se trouver réunis, des titres normands et anglais du xiie et du xiiie siècle en fournissent plus d’un exemple, et une charte de Guillaume, évêque de Coutances, extraite du cartulaire de l’abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte et citée par l’abbé de la Rue[1] nous apprend que, en 1120, un Richard Wace, prêtre du même diocèse, avait reconnu une rente éta-

  1. De la Rue. Essais historiques sur les Bardes, les Jongleurs et les Trouvères, t. ii, p. 147.