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C’est ainsi qu’en 1865, à l’occasion du sixième centenaire de la naissance de Dante, il communiqua aux Florentins. un précieux autographe du poète, qu’en 1866 il offrit à l’Académie royale de Belgique, sur quinze qu’il possédait, deux lettres autographes de l’empereur Charles-Quint à maître François Rabelais.

Le 8 juillet 1867 enfin, il mettait le comble à ses libéralités en communiquant à l’Académie des Sciences le texte de deux lettres inédites de Rotrou à Richelieu, ayant trait tout au long à la création de l’Académie, et en faisait don à la bibliothèque de l’Institut de France.

Les lettres furent publiées dans le compte rendu des séances de l’Académie des Sciences, et, après avoir remercié son généreux confrère, le président, M. Chevreul, lui demanda quand il lui conviendrait de faire part à la Compagnie des importantes découvertes qu’il annonçait avoir faites sur l’énonciation des lois de l’attraction par Pascal, « grand fait de la science qui date, comme l’établissement des Académies, du xviie siècle ». M. Chasles répondit aimablement que, sans attendre l’achèvement du travail qu’il avait entrepris, il se ferait un plaisir de mettre sous les yeux de l’Académie dès la prochaine séance d’importants écrits inédits de Pascal, provenant de sa collection.

Il fit mieux, selon sa généreuse habitude : le 15 juillet, après avoir communiqué à ses confrères deux lettres de Pascal à l’Anglais Robert Boyle, plus quatre notes signées Pascal, il les donna à l’Institut.

Si grande que fût sa modestie, M. Chasles pensait certes bien que la publication de ces documents dans les Comptes rendus de l’Académie des Sciences ferait sensation ; il ne