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brasses ; et l’eau reprit, dans la soirée, sa première couleur.

Le 5 septembre, nous nous trouvâmes à la hauteur de l’île de Ceylan, que nous laissâmes à l’ouest, pour ainsi dire, à la portée de la vue ; nous pensâmes même l’avoir apperçue au coucher du soleil, sans néanmoins en être bien certains.

Le 12, la couleur de l’eau de la mer nous offrit quelque altération, mais sans trouver de fond par cent soixante-quinze brasses. Plusieurs oiseaux se firent voir autour du vaisseau, parmi lesquels il y avoit des pailles-en-queue et de petits oiseaux de rivage. Suivant notre estime, Bemelipatnam, sur la côte de Coromandel, étoit alors à vingt-cinq milles, au nord-nord-ouest du vaisseau. Pendant la nuit nous entendîmes un grand bruit causé par les cris d’une quantité d’oiseaux.

Le jour suivant, nous dirigeâmes droit au nord pour chercher terre ; mais nous n’apperçûmes rien, excepté des herbes et de la lentille de mer qui flottoient sur l’eau.

Le lendemain, 14 septembre, nous dirigeâmes, au nord-ouest, droit sur la terre, en forçant de voiles, et vers les sept heures du matin nous découvrîmes le pays de Pondy, sur la côte d’Orixa. Cette côte se présenta