Page:Voyage par le Cap de Bonne-Espérance à Batavia, à Bantam et au Bengale, en 1768, 69, 70 et 71.djvu/96

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tièrement le toit, sans avoir touché néanmoins à la poudre.

Le 14 août, nous fîmes voile au lever du soleil par un vent d’est, en dirigeant notre route entre la pointe d’Ontongh-Java et l’île de Middelbourg ; et ensuite entre l’île des Antropophages et le Groote-Combuis, vers la pointe de Bantam.

Vers les neuf heures du soir, nous jetâmes l’ancre devant la baie de Bantam, n’osant nous hasarder à aller plus avant à cause de l’obscurité.

Le matin à quatre heures, nous remîmes à la voile, et à midi nous nous trouvâmes près de l’île Dwars-in-den-Weg, où nous reçûmes à bord le délégué de la baie d’Anjar, qui nous céda quelques tortues. Comme le vent nous resta favorable, nous dirigeâmes, ce jour-là et pendant la nuit, notre route sur l’île de Kraketouw, et ensuite entre l’île du Prince et la pointe basse de Sumatra, pour entrer en mer.

Le lendemain, au lever du soleil, nous appercevions encore un peu l’île du Prince, où nous prîmes la hauteur du pays, et dirigeâmes à l’ouest-sud-ouest, jusque par le huitième degré de latitude méridionale ; d’où nous fîmes route droit à l’ouest, par un bon