mes la rade par treize coups de canon, et en reçûmes trois de retour du vaisseau amiral. Ayant dépassé à neuf heures le Rhynlands-Droogte, appelé communément le Commandeurs Mantel, nous hissâmes le pavillon du grand mat, comme un signe de considération que le gouverneur-général vouloit bien accorder à un directeur de la Compagnie que nous avions à notre bord ; mais c’étoit là une faveur particulière ; car il est d’ordre de ne hisser qu’une flamme pour une personne de ce rang ; aussi le gouverneur-général m’avoit recommandé de n’arborer ce pavillon que quand nous serions arrivés à cette hauteur.
Vers les dix heures, nous fûmes contraints de mouiller, à cause du calme et du vent contraire. À cinq heures de l’après-midi, nous remîmes à la voile, et jetâmes de nouveau l’ancre à huit heures du soir près l’île d’Onrust.
Comme le tems n’étoit pas favorable le lendemain, nous restâmes en place ce jour-là, et reçûmes à bord quelques tonneaux d’eau fraiche qu’on nous envoyoit encore de Batavia.
Trois jours auparavant, le tonnerre avoit causé de grands dégâts dans l’île d’Onrust, au magasin à poudre, dont il avoit emporté en-