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hériditaire et d’autres grands de la cour, avec une quantité de femmes esclaves, dont chacune portoit quelque ustensile en or pour le service du roi, tels que sa boëte à tabac, sa boëte au bétel, son crachoir, son cris, etc. Cette cavalcade marchoit au son de la musique ordinaire et au bruit du tambour.

Lorsque le roi fut arrivé sur le pont du fort, on tira un coup de canon pour avertir le peuple, qui se trouvoit en grand nombre sur le Pascébaan, que sa majesté alloit arriver. En effet, il se rendit bientôt au temple en passant par cette plaine. Ses gardes se trouvoient rangés sur deux haies le visage tourné en dehors. Environ une heure après, arriva la reine avec la même pompe, si ce n’est qu’au passage du roi près du fort, ses gardes, la plupart armés de fusils, le saluèrent par quatre décharges, auxquelles le fort répondit par un coup de canon. Il fut reçu également tambour battant et drapeaux déployés par la garnison du fort. C’est ainsi que se termina cette cérémonie.

J’ai oublié de dire pourquoi le prince héréditaire ne se trouva pas à la réception que nous fit le roi : ce prince étoit alors en partie de plaisir dans une des îles voisines où il s’amusoit à la pêche. Nous le vîmes le len-