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au nord-ouest l’île de Saint-Paul, à la distance de huit à neuf milles, à ce qu’il nous parut. Le vent ayant alors tourné à l’ouest, nous dirigeâmes notre route vers le nord-est, et le 27 janvier nous passâmes le tropique du Capricorne.

Par la latitude sud de 34 à 35°, nos boussoles étoient affolées, et couroient bien quatre à cinq rhumbs de côté et d’autre, quoique le vaisseau eut alors peu de mouvement, et que nous ne marchions que lentement.

Par la latitude de 30° sud, nous eûmes le vent alisé de sud-est, avec lequel nous fîmes route vers le nord-nord-est pour attaquer le détroit de la Sonde à l’ouest, parce que nous nous attendions à y trouver les vents d’ouest.

Le dernier jour du mois, nous eûmes le soleil au zénith, et la plus grande hauteur du thermomètre fut de 81° ; mais le jour suivant il monta à 83 et 84°.

Par la latitude sud de 11°, le vent alisé de sud-est nous quitta, et courut à l’ouest, avec lequel nous gagnâmes, le 12 février, la vue de l’île d’Engano. Nous nous trouvâmes encore ici à dix milles et trois-quarts plus par l’est que ne le portoit notre estime.

L’île d’Engano gît par les 5¼° de longitude du pôle antarctique, à environ vingt-cinq mil-