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chênes qui, quoique de basse tige, à la vérité, y jettent néanmoins un agréable ombrage par leurs cimes touffues. Les autres allées sont bordées de même de chênes, mais ceux-ci sont taillés en haie. Ces principales allées sont coupées par onze autres plantées de lauriers et de myrthes. Ces allées divisent le jardin en quarante-quatre carrés longs, qui contiennent un grand nombre d’arbres fruitiers et d’herbes potagères, qui servent de rafraichissemens aux équipages des vaisseaux qui viennent relâcher au Cap.

Tout cela est arrosé par la petite rivière qui descend de la montagne de la Table, qu’on y conduit en différens sens par des rigoles le long des couches.

À l’est, à peu près au milieu du jardin, est un beau pavillon pour le gouverneur. Il y a aussi un parc entouré de hautes murailles, dans lequel on porte la vue à travers de grilles de fer qui donnent sur le jardin. On y entretient toutes les espèces de quadrupèdes qu’on peut apprivoiser, tels que cerfs, élans, zèbres, ainsi que des autruches, des casoars, etc. À côté de ce parc se trouve une ménagerie pour les oiseaux apprivoisés du pays. Ce jardin est public jusqu’à une heure après le coucher du soleil ; alors on en ferme la grille.