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les plus communs est an Cap de trente-cinq à quarante rixdalers le tonneau ; le vin de muscadet coûte soixante à soixante-dix rixdalers, et celui de Constance soixante à soixante-cinq rixdalers le baril.

Ce dernier vin emprunte son nom des jardins de Constance, et c’est-là seul qu’il acquiert cette qualité. Ces vignobles, qui sont placés derrière la montagne de la Table, du côté de la baie Falso, n’occupent guère plus de vingt arpens de terrain. On tire ce vin d’un raisin muscadet qu’on laisse bien mûrir ; alors on le dépouille des grains avariés, et l’on ne met en presse que ceux qui sont parfaitement sains : cela se fait au mois de mars.

On trouve aussi au Cap toutes sortes de fruits, tant ceux qui sont propres au climat que ceux qu’on y a portés d’Europe, excepté les groseilles, que je n’ai vu nulle part. Il y a abondance de pêches et d’abricots ; cependant ces deux fruits ne m’ont pas paru d’une aussi bonne qualité qu’en Europe.