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Vache (Koe-berg) ; ensuite viennent les montagnes du Tigre (Tyger-bergen), qui sont à peu de distance du Cap.

Le sol est fort fertile au pied de ces montagnes ; mais les grandes vallées sont sablonneuses et stériles faute d’eau ; voilà pourquoi la plupart des terres labourées se trouvent sur la pente des montagnes où elles sont arrosées par les petits ruisseaux qui descendent de leurs sommets. Le terrain des environs du Cap est saumâtre en plusieurs endroits ; ce qui n’est pas favorable aux vignes : aussi le gouverneur Van der Stel, lorsqu’il voulut établir, au commencement de ce siècle, les vignobles de Constance, d’où nous vient, comme on sait, le meilleur vin du Cap, a-t-il fait prendre à chaque toise, en commençant du château jusque derrière la montagne de la Table, un panier de terre, qu’il a fait détremper avec de l’eau, pour s’assurer, par la gustation, des cantons où le sol étoit le plus pur et le moins acre : on trouva que le meilleur terrain étoit celui qu’occupent actuellement les vignes de Constance. Voilà ce qui m’a été raconté par un vieillard dont le père avoit été employé à la plantation de ces vignobles.

On dit que l’intérieur des terres est coupé par différentes rivières, mais dont aucune