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qu’étant vue d’un certain endroit elle ressemble un peu à la figure d’un lion couché. On la divise en deux parties, la Tête du Lion (Leeuwenkop), et la Croupe ou Queue du Lion (Leeuwenstaart). La Tête du Lion n’est composée de haut en bas que de rochers ; la Croupe est également une masse de rochers, mais qui sont couverts d’un peu de terre où croit une mauvaise espèce d’herbe, laquelle sert de commune à ceux qui veulent y faire paître leurs bestiaux.

L’abbé de la Caille a trouvé que la hauteur de la Tête du Lion, au-dessus du niveau de la mer, est de deux mille cent cinquante-un pieds rhynlandiques, et celle de la Croupe d’un mille un cent quarante pieds de la même mesure.

La Compagnie a fait placer sur chacun de ces deux endroits une perche au bout de laquelle on hisse un pavillon du moment qu’on apperçoit quelques vaisseaux en mer pour leur faire les signaux nécessaires. Tous les mois on change ces pavillons, sur lesquels on fait passer deux ans auparavant des renseignemens en Hollande et aux factoreries des Indes. On communique ces renseignemens aux capitaines des vaisseaux qui doivent aborder au Cap, avec ordre de n’ouvrir leurs instructions à cet