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nal de l’Afrique : c’est le cap des Aiguilles qui occupe cette place, à quelques milles plus à l’est, par la latitude sud de 34° 50’. Voyez la carte planche III à la fin de ce volume.

À sept milles plus au nord de la pointe occidentale de la baie Falso est la montagne du Lion. De la partie la plus septentrionale, ou de la Croupe du Lion, s’avance en mer une langue de terre fort basse, appelée les Dunes (Duintjes), qui est la pointe occidentale de la baie de la Table. Cela forme un golfe spacieux, dans lequel les vaisseaux sont à l’abri de tous les vents, excepté celui de nord-ouest, jusqu’à ceux d’ouest-nord-ouest, qui, dans les tems de tempête, y occasionnent une grosse mer fort dangereuse. C’est par un de ces coups de vent que la Compagnie perdit, en 1737, sept de ses vaisseaux à leur retour dans la patrie.

À l’entrée de la baie de la Table, on trouve l’île des Phoques (Robben-Eiland), laquelle peut avoir trois quarts de lieue de circuit. Cette île stérile n’est composée que de rochers, avec quelques endroits sablonneux. C’est-là qu’on exile les malfaiteurs du Cap et des Indes. Ils y travaillent pendant quelques heures du jour à exploiter pour la Compagnie des carrières dont les pierres servent au