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née. Pendant que les vents soufflent du nord en décembre et janvier, et apportent le froid dans la matinée et au soir, on ferme les portes et les fenêtres qui s’y trouvent exposées, pour ouvrir celles qui sont au midi. Les appartemens sont grands, bien aérés, avec des galeries extérieures qui, au sud, portent sur des piliers. Les plate-formes des toits et les pavés des appartemens sont composés d’une espèce de pierre réduite en poussière qui porte le nom de zurki, et qu’on amalgame avec de l’eau de chaux et de la mélasse commune ; ce qui forme en peu de tems une masse qui a la solidité du marbre. C’est sur ces plate formes que les habitans du pays vont prendre le frais après le coucher du soleil ; quelquefois même ils y passent toute la nuit avec leurs amis.

Les maisons, ou plutôt les cabanes, des pauvres Bengalois, sont, en général, faites d’argile et de paille ; elles reçoivent la lumière par la porte.

Il y a une assez jolie petite église à Chinsura ; mais elle n’est point desservie. Les enfans sont baptisés par le ministre anglois de Calcutta, qui est grassement payé de cette peine par les parens.

La loge de la Compagnie, qui porte le nom de Fort-Gustave, est placée dans une grande