Page:Voyage par le Cap de Bonne-Espérance à Batavia, à Bantam et au Bengale, en 1768, 69, 70 et 71.djvu/355

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il n’y a pas une grande variété de poissons, mais on y trouve des caimans ou crocodiles, qui ne sont pas, en général, de la grande espèce.

Les Bengalois ont, ainsi que les Mores, leur langue et leur écriture particulières. L’écriture de ces derniers a beaucoup de rapport avec celle des Persans ; et leur langue est celle qu’on parle à la cour.

Les principales denrées que le Bengale fournit pour le commerce, sont les soies, les toiles, l’opium, le salpêtre et la gomme-lacque ; les autres productions, telles que le froment, le riz, le beurre, etc., ne sont exportées qu’accidentellement.

Les principales manufactures de soie se trouvent à Cassimbazar. Voici la manière dont on récolte cette précieuse denrée : lorsque la saison qu’on juge la plus propre au travail du ver à soie est arrivée, on expose aux rayons du soleil les œufs de l’année précédente sur un morceau de toile de coton blanc. Au moment que les vers sont éclos, on les met de nouveau sur un morceau de toile de coton blanc, qu’on place sur une natte, et on serre le tout dans un endroit couvert. On leur donne alors chaque jour des feuilles fraîches d’une espèce de mûrier qu’on appelle ici tout, dont le fruit