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Bengale ; ce sont les cauris, espèce de coquilles de mer, qui servent de petite monnoie : quatre-vingt de ces cauris valent un poni ; et soixante ou soixante-cinq ponis, suivant qu’il y en a une plus ou moins grande quantité dans le pays, font une roupie. Les cauris viennent des îles Maldives. Les agens de change se tiennent sur les marchés avec ces coquilles, pour les échanger au peuple contre d’autres monnoies. Cent mille roupies font un lak ; et dix millions un carool.

On se sert au Bengale d’un poids appelé maon : il y en a de trois espèces, toutes trois divisées en quarante ceer, ou huit paan ceer. À Hougly et à Chinsura, le maon katsa, ou maon de la Compagnie, est de soixante-huit livres poids d’Amsterdarn ; le maon bazar de soixante-seize livres, et le maon pakka de soixante-dix-sept.

À Cassimbazar, il y a deux autres espèces particulières de maons ; savoir, la maon fsitthur pour le commerce des soies : il pèse soixante-douze livres ; et le muts maon, dont le poids équivaut à celui de trois mille deux cents roupies sic.

Le ceer katsa fait une livre et sept dixièmes ; le ceer pakka une livre et trente-sept quarantièmes.