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Dans les premiers jours de février, ou vers le milieu de ce mois, quand le soleil commence à s’approcher de la ligne, les chaleurs augmentent journellement : les vents qui, pendant quelques mois, ont soufflé du nord, changent, deviennent variables, et courent au sud et sud-ouest, où ils restent jusqu’en septembre ou octobre. Le ciel se charge alors de plus en plus de nuages, devient orageux au coucher du soleil, et on éprouve souvent de grandes tempêtes accompagnées de tonnerre et d’éclairs avec de fortes averses. J’ai vu tomber au mois de février des grêlons qui avoient la grosseur d’un œuf de pigeon.

La saison pluvieuse commence au mois de mai ; elle dure jusqu’à la fin d’août : la chaleur est alors insupportable.

Les chaleurs diminuent aussitôt que le soleil a passé la ligne, et au mois d’octobre elles sont modérées. J’ai pris, pour ainsi dire, jour pour jour, les degrés de chaleur, depuis le commencement d’octobre jusqu’au commencement d’avril. Je me suis servi pour cela d’un thermomètre de Fharenheit, qui se trouvoit placé en plein air au nord, contre une haute muraille, vis-à-vis de laquelle il n’y avoit aucun objet qui put réfléchir les rayons solaires. C’étoit ordinairement à deux