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seau peut se tenir pareillement à flot, pour décharger ou prendre sa cargaison.

Il y a contre ces deux jetées plus de vingt pieds d’eau, laquelle, dans les vingt-quatre heures, monte et descend d’environ cinq pieds. C’est contre ces jetées qu’on carène tous les vaisseaux de la Compagnie. Malgré le peu d’étendue de cette île, on y compte près de trois mille âmes, parmi lesquelles il y a trois cents ouvriers européens.

À cent toises de l’île d’Onrust, est celle qu’on appelle le Kuiper, laquelle est d’un tiers plus petite que l’autre. La Compagnie y a plusieurs magasins qui servent principalement à la réception du café. Au sud sont deux jetées qui servent d’embarcadères pour les vaisseaux. Çà et là sont quelques gros tamarins qui y produisent un agréable ombrage. Les ouvriers occupés dans cette île se rendent vers le soir dans celle d’Onrust ; et il n’y reste pendant la nuit que deux hommes avec quelques chiens pour la garder : ces chiens sont si méchans que personne n’oseroit se hasarder à mettre le pied dans l’île.

À deux cents toises à l’est de l’île d’Onrust, gît l’île de Purmerend, qui est d’environ la moitié plus grande que celle-là. Elle est fort boisée. Au milieu de l’île est un