Page:Voyage par le Cap de Bonne-Espérance à Batavia, à Bantam et au Bengale, en 1768, 69, 70 et 71.djvu/282

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trente toises de circonférence, et six à huit pieds d’élévation au-dessus du niveau de l’eau. Sa distance, au nord-ouest de Batavia, est de trois lieues. Quatre bastions et trois courtines enveloppent les magasins et les autres bâtimens, qui sont placés au centre de l’île. De ce côté-là et sur trois autres points qui se trouvent hors de cette enceinte près de l’eau, il y a d’autres fortifications lesquelles sont garnies de seize pièces de canon de différens calibres. La Compagnie a dans file d’Onrust dix à douze grands magasins, lesquels sont presque toujours remplis de marchandises, telles que poivre, cuivre du Japon, salpêtre, étain, caliatour, bois de sappan, etc. Ces marchandises sont sous l’inspection de deux administrateurs, dont la place est fort lucrative.

Au nord de l’île, il y a deux moulins à scier du bois ; et au sud est une longue jetée sur laquelle il y a trois grandes grues de bois, qui servent à poser les mats dans les vaisseaux et à les en enlever. Trois vaisseaux peuvent se tenir ici à flot l’un derrière l’autre contre la jetée, pour être radoubés, et pour prendre leurs cargaisons ou pour les décharger. Un peu plus à l’ouest est une autre jetée, qu’on appelle la jetée du Japon, où un vais-