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pendant beaucoup plus rare ; et il cesse tout à fait de se faire voir à de plus hautes latitudes.

Apres avoir perdu de vue les îles de Porto-Santo et de Madère, nous eûmes le jour suivant les vents alisés de nord-est, par lesquels nous dirigeâmes notre route à l’ouest de l’île de Palme, qui est la plus occidentale des îles Canaries ; et le 22 août nous passâmes le tropique du Cancer, cinq jours après que nous eûmes quitté Porto-Santo et Madère. La plus grande chaleur de ce jour là fut de 78½°.

Le 27 nous apperçûmes l’île de Sel, une des îles du Cap Verd. Trois jours auparavant nous eûmes autour du vaisseau une grande quantité d’oiseaux de terre, parmi lesquels il y avoit beaucoup d’hirondelles : tous nous accompagnèrent jusqu’à l’approche des îles, où ils nous quittèrent.

L’île de Sel est peu élevée au-dessus du niveau de la mer, si ce n’est au nord, où elle se fait reconnoître par trois hautes collines, dont celle du nord est la plus éminente. Au sud de ces collines, le terrain est d’une élévation moyenne, jusqu’à la pointe sud-est, laquelle descend en talus dans la mer. Nous trouvâmes que l’île de Sel est placée par la latitude nord de 16° 34’. La variation de