Page:Voyage par le Cap de Bonne-Espérance à Batavia, à Bantam et au Bengale, en 1768, 69, 70 et 71.djvu/269

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et du sucre ; on reçoit en retour du camphre du Japon, du cuivre en barres, de la porcelaine et quelques ouvrages en lacque.

Le commerce de la Chine se fait avec quatre vaisseaux chaque année, qui s’y rendent en droiture de la Hollande, et qui ne touchent à Batavia que lorsqu’ils arrivent d’Europe, pour prendre une cargaison d’étain de Bancas qui se vend fort avantageusement à la Chine ; mais à leur retour pour l’Europe ils passent sous l’île du Nord, laquelle gît à peu de distance du détroit de la Sonde, pour y faire aiguade, sans attaquer Batavia. C’est ordinairement dans les premiers jours de juillet que ces vaisseaux quittent Batavia pour aller à la Chine.

Autrefois la Compagnie faisoit le commerce de la Cochinchine, du Tonquin, de Siam, de Pégu, d’Aracan, de Perse et de Mocha, mais elle ne s’en occupe plus aujourd’hui ; il y a même quelques-uns des endroits que j’ai nommés plus haut qui coûtent plus à la Compagnie qu’ils ne lui rapportent ; sur-tout parmi ceux à l’ouest de Batavia, dont le dépérissement du commerce doit sans doute être attribué aux changemens que le tems a successivement opérés.

Du tems que la Compagnie trafiquoit encore dans ces contrées, elle n’avoit que de