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lan examine les huitres pour voir si elles ont la grandeur requise ; et c’est d’après sa décision qu’on indique, par billets, l’époque à laquelle cette pêche doit commencer, et qu’on détermine le nombre des pêcheurs et des barques qu’on y emploiera : actuellement le nombre des plongeurs est, en général, fixé à quatre-vingt-seize. On a attribué au gouverneur une rétribution à raison de tant pour cent du bénéfice que la Compagnie peut faire sur cette branche de commerce.

Les intérêts de la Compagnie au Bengale sont confiés à un directeur : elle n’y a qu’un petit territoire qui lui a été concédé par l’empereur de l’Indostan ou le grand Mogol. Il en est de même à Surate, où elle a, comme au Bengale, une loge pour l’emmagasinement de ses marchandises ; et sa jurisdiction ne s’étend également pas beaucoup au-delà. La Compagnie reçoit du Bengale des toiles de coton, du salpêtre et de l’opium ; elle tire de Surate toutes sortes d’habillemens, des toiles, etc.

Les possessions sur la côte de Malabar sont sous la direction d’un commandant : le poivre est la principale production qu’on en reçoit ; il passe pour être le meilleur de toutes les Indes.