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tenir la voiture et à la tirer. Ces chariots sont petits et ne contiennent que peu de marchandises, qu’on met à l’abri de la pluie par le moyen d’une banne faite de feuilles d’arbres.

Le commerce de la Compagnie est, comme nous l’avons dit plus haut, sous l’inspection d’un directeur-général, qui tient registre des marchandises qu’on expédie pour l’Europe, ou qu’on fait passer dans les factoreries externes. Toutes ces marchandises sont déposées en partie à Batavia et en partie dans l’île d’Onrust, sous l’inspection d’administrateurs qui en sont responsables. On leur accorde sur ces marchandises une certaine diminution de poids à raison du tems qu’elles restent en magasin, pour les dédommager par-là du déchet et des non-valeurs. Il y a d’autres employés qui sont chargés de surveiller la réception et la livraison des marchandises, pour qu’il ne se commette point de fraude dans les pesées.

La quantité de marchandises qu’on fait passer d’Europe dans les Indes, et dont l’or et l’argent monnoyés ou en lingots forment les principaux articles, est fort petite en comparaison de celle qu’on transporte dans ces dernières contrées d’un endroit à l’autre, et qu’on expédie directement pour l’Europe.