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Il n’y a que les dutes marquées au poinçon de la Compagnie des Indes orientales qui aient cours ; elles sont reçues pour un liard.

Le rixdaler qui sert à faire les comptes dans le commerce ordinaire est une monnoie réelle qu’on estime à quarante-huit sols ; ainsi trois ducatons neufs ou cordonnés font cinq rixdalers.

La plupart des marchandises se pèsent à Batavia par picols, dont chacun est de cent vingt-cinq livres poids d’Amsterdam. Ces picols se divisent en catties, de cinq quarts de livre ; par conséquent cent catties font un picol.

Le riz et les autres grains se pèsent par coyangs, qui sont de différens poids. Lorsque la Compagnie reçoit le riz à Java, elle porte le coyang à trois mille cinq cents livres ; en expédiant le riz par les vaisseaux on ne compte plus le coyang qu’à trois mille quatre cents livres ; et à Batavia il se réduit, en délivrant le riz, à trois mille trois cents livres. Quand l’administrateur envoie le riz aux factoreries externes, il met le coyang à trois mille deux cents livres ; et seulement à trois mille cent livres quand il le fait décharger des vaisseaux. Enfin, en le délivrant des magasins, le coyang de riz est réduit à trois mille livres ; et c’est