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que la moitié ; mais l’autre moitié peut être exigée quand on voudra.

La répartition des dividendes est inégale, quoique, en général, fort avantageuse. On en vend les actions avec grand bénéfice ; elles se trouvent presque toutes entre les mains des conseillers des Indes.

Chaque caisse d’opium coûte à la Compagnie deux cent cinquante à trois cents rixdalers, et elle en perçoit de la société cinq cents rixdalers et quelquefois davantage. La Compagnie s’est engagée, de son côté, à ne vendre l’opium qu’à cette société, pour qui ce commerce est fort lucratif, puisqu’elle reçoit pour chaque caisse de cette drogue neuf cents rixdalers. Ce bénéfice seroit beaucoup plus considérable, si, malgré la peine de mort portée contre le commerce particulier de l’opium, on n’en faisoit passer furtivement d’immenses quantités chez l’étranger. Les Anglois portent aussi un grand préjudice à la société, par le commerce interloppe qu’ils font de l’opium aux îles de l’est et par Malacca.

Il y a à Batavia, depuis 1762, un inspecteur de la marine, dont l’emploi consiste à veiller au radoub des vaisseaux, à l’examen des journaux nautiques, à la fourniture des vivres et des munitions, en un mot à tout ce