Page:Voyage par le Cap de Bonne-Espérance à Batavia, à Bantam et au Bengale, en 1768, 69, 70 et 71.djvu/228

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à une demi-lieue de batavia, sur la route de Jaccatra.

Ils vont de tems en tems visiter les sépultures de leurs parens et de leurs amis, qu’ils jonchent alors de différentes fleurs odorantes, et laissent à leur départ, à l’entrée de ces tombeaux, quelques petits morceaux de soie ou de toile, en forme d’offrande. Ils y placent aussi quelquefois du riz bouilli et d’autres commestibles, qui se trouvent bientôt enlevés pendant la nuit.

Les environs de Batavia sont fort agréables, et généralement coupés par de petites rivières, dont on se sert pour inonder les champs de riz, quand cela est nécessaire pour leur fertilité.

Le chemin qui conduit de Batavia à Ansjol, et de-là à la mer, est bordé par une petite rivière qui coule lentement et offre l’image des canaux de Hollande. Des deux côtés sont des jardins qui commencent à se trouver en fort mauvais état, excepté seulement un ou deux qui appartiennent au directeur-général de la Compagnie.

Au bout de ce chemin, à peu de distance de la grève, est un banc d’huitres près duquel on a bâti une maison où les Européens vont s’amuser souvent à manger de ce testacées.