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veux, qu’ils tressent avec un ruban qui leur pend sur le dos. Leur vêtement consiste en une longue robe de nankin ou de quelque légère étoffe de soie ; sous cette robe, qui a d’amples manches, ils portent une longue culotte de la même étoffe, qui couvre entièrement leurs jambes.

Dans chaque maison on trouve, dans un endroit ou l’autre, l’image d’un de leurs joosjes ou idoles, peint sur du papier chinois, devant laquelle brûle constamment une ou plusieurs lampes, ainsi qu’une espèce d’encens fait en forme de petits cierges minces. Cette idole est généralement représentée sous la figure d’un vieillard, dont la tête est couverte d’un bonnet carré ; sa femme est assise à côté de lui.

À une lieue de Batavia, un peu au-delà du fort d’Ansjol, est un temple chinois placé dans un bosquet de cocotiers, sur le bord d’un ruisseau, où l’on jouit d’un aspect fort agréable. C’est un bâtiment d’environ vingt-quatre pieds de long sur douze à treize pieds de large. On entre d’abord par une barrière dans une petite plaine ; ensuite on arrive dans une galerie, derrière laquelle est le sanctuaire. Au milieu tout à l’entrée il y a un grand autel sur lequel brûle jour et nuit une grande quantité de cierges