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est louée vingt à vingt cinq rixdalers par mois. Les églises sont entretenues du produit d’une taxe sur les enterremens.

Il y a quelques années qu’on a formé à Batavia une banque de commerce, laquelle est unie au mont-de-piété. Cette banque est conduite par un directeur, qui est ordinairement un conseiller des Indes, deux commissaires, un caissier et un teneur de livres. Le capital de cette banque est estimée entre les deux et trois millions de rixdalers. On donne cinq rixdalers pour y être admis, et l’on reçoit des billets de banque timbrés pour récépissés de la somme qu’on y dépose.

Les fauxbourgs de Batavia sont fort grands, fort amusans et extrêmement peuplés d’Européens et de nations indiennes ; mais c’est le quartier des Chinois qui présente le plus d’agrémens : il ressemble à une petite ville percée de plusieurs rues, mais les maisons en sont toutes misérables. Il est rempli de boutiques où l’on trouve toute sorte de marchandises, tant celles que les Chinois fabriquent eux-mêmes, que celles qu’ils reçoivent tous les ans de la Chine, ou qu’ils achètent des Européens qui en arrivent. On ne peut déterminer exactement le nombre des Chinois qui habitent Batavia et sEs environs ; mais il doit être