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sée, et tous sont fort peu garnis de meubles ; il n’y a que ce qui est absolument nécessaire aux besoins journaliers d’un ménage. Derrière la longue galerie sont les demeures des esclaves et la cuisine. Il y a peu de maisons qui aient un jardin ; et plusieurs ont des fenêtres garnies de rotin entrelacé, au lieu de carreaux de verre, pour jouir de plus de fraîcheur.

Ce que je viens de dire ne regarde que les maisons des Européens, qui, à la vérité, font le plus grand nombre. Le peu de Chinois, qui demeurent encore dans la ville, ont des habitations peu considérables et fort irrégulières. La plupart sont logés dans les fauxbourgs du sud et de l’ouest, auxquels on donne le nom de campons chinois. Avant la révolte, ils avoient leur quartier dans le centre de la ville, à l’ouest de la grande rivière ; mais lorsque toutes les maisons eurent été réduites en cendres, on fit de leur emplacement un bazar ou marché, où l’on étale v tous les jours différentes espèces de commestibles.

La taxe sur les maisons est d’un demi mois du loyer par an. Cette taxe est employée au nétoyement des canaux, à l’entretien de la maison de ville et des autres édifices publics. On ne prend point les maisons à l’année, mais au mois. Une bonne maison, bien située,