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sont les magasins des munitions pour la marine, ainsi que les atteliers des charpentiers, tonneliers, voiliers, forgerons et autres ouvriers employés à la construction des vaisseaux.

Dans la partie sud-est de la ville, attenant les remparts, est le quartier des ouvriers destinés aux travaux de Compagnie, tels que maçons, charpentiers, couvreurs, chaudronniers, etc., qui travaillent ici journellement sous l’inspection d’un maître de leur métier, lequel, à son tour, rend compte de tout ce qui se passe, au chef du quartier. Outre un grand nombre d’Européens qu’occupent ces travaux, il y a au moins mille esclaves qui appartiennent à ce quartier ; ce qui occasionne des dépenses incroyables à la Compagnie, dont des membres particuliers du gouvernement recueillent les plus grands avantages.

La ville renferme trois églises protestantes, dans lesquelles on officie en hollandois, en portuguais et en langue malaise. Il y a une quatrième église hors de la ville, qu’on appelle l’église portuguaise extérieure. Le gouverneur Imhoff a de plus fait bâtir dans la ville, à peu de distance du château, une église luthérienne. Je ne dirai rien de la maison-de-ville et des autres édifices publics, dont Valentyn a parlé fort au long.