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une extrême propreté, et les malades y sont soignés avec la plus grande attention.

Le 24 juillet au matin, le vent ayant passé à l’est, nous appareillâmes pour prendre le large, en doublant la pointe ouest de File de Wight ; mais comme le vent changea dans l’après-midi, nous nous vîmes forcés de mouiller devant Cowes-Castle, bourg de l’île de Wight où il se fait un commerce considérable avec les colonies de l’Amérique. Le 26, le vent soufflant avec violence, nous fûmes contraints de retourner à Spithead, parce que la rade de Cowes-castle n’est pas assez sûre. Le lendemain, comme le vent s’étoit de nouveau jeté à l’est, nous quittâmes pour la seconde fois la rade de Spithead ; mais étant arrivés à la pointe occidentale de l’île de Wight, nous nous trouvâmes de rechef obligés de rebrousser chemin, la marée nous étant contraire, et le vent n’ayant pas assez de force pour nous porter en mer. Nous mouillâmes cette fois-ci devant Yarmouth, petit bourg de l’île de Wight. Enfin, nous réussîmes le lendemain à débouquer de la Manche.

La pointe occidentale de Wight offre des rochers pyramidaux, placés à l’extrémité de cette île, qu’on doit ranger de près. De l’autre côté du canal navigable, il y a un banc