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Les événemens singuliers qui ont donné naissance à cette ville sont trop connus pour en parler ici ; on en trouve les détails dans Valentyn, qui en rapporte jusqu’aux moindres circonstances. Je me bornerai à indiquer les changemens qu’elle a éprouvés depuis le tems de cet écrivain.

La ville de Batavia a la figure d’un carré long, dont les côtés les plus courts regardent le nord et le sud, et les plus longs l’est et l’ouest[1].

La ville est partagée, comme nous l’avons dit, en deux parties par la rivière de Jaccatra, qui coule du sud au nord ; elle est couverte par trois ponts, dont un au haut de la ville, un autre au bas, à peu de distance du château, et le troisième au milieu. Près de ce dernier pont, il y a une grande redoute carrée avec quelques pièces de canon qui commandent les deux côtés de la rivière.

La largeur de la rivière, dans l’enceinte de la ville, est d’environ dix à douze toises rhynlandiques ; elle passe devant le château et le chantier d’équipement pour les vaisseaux, et se jette ensuite hors de la ville dans la mer.

  1. Voyez le plan de Batavia que nous donnons à la fin de ce volume planche I.