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Vers la fin des moussons il y a assez généralement tous les soirs du tonnerre et des éclairs à Batavia ; mais il est assez rare qu’il en résulte quelque dommage.

Il n’y a pas à Java, du moins que je sache, de rivières navigables pour des bâtimens d’une certaine grandeur ; mais on en trouve beaucoup de petites qui descendent au nord des montagnes, et se jettent de ce côté-là dans la mer : leur embouchure est, en général, encombrée de bancs de sable et de vase, qui empêchent même les petites embarcations d’y entrer quand la marée est basse.

En général, le flux est, ainsi que le jussant, de six pieds sur la côte de Batavia, excepté aux tems des hautes marées, que l’eau monte un peu davantage, comme cela arrive sur toutes les côtes. Il n’y a non plus que deux marées dans les vingt-quatre heures.

Les productions de Java sont d’une grande importance pour la Compagnie, sur-tout depuis trente ans qu’on s’y est appliqué à la culture du café et d’autres denrées, dont la principale est le poivre, qu’on cultive sur-tout dans la partie occidentale de cette île, et particulièrement dans le royaume de Bantam. C’est le fruit d’une plante qui grimpe le long des arbres ou des échalats qu’on lui présente.