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cau-, comme je l’ai appris depuis, de grands dégâts sur la route de Portsmouth a Londres. Ce gros tems dura depuis sept heures du soir jusqu’à dix heures de la nuit, sans cependant nous porter aucun dommage ; ensuite le vent courut au sud-ouest, d’où il souffla avec force jusqu’au 7 juillet, qu’il se changea de nouveau en une grande tempête ; ce qui nous détermina le lendemain à gagner le port de Portsmouth, pour ne pas être repoussés plus avant dans la Manche, et ne pas fatiguer inutilement notre équipage, qui se trouvoit attaqué de maladie, et dont trente hommes étoient déjà alités. Nous mouillâmes donc le 8 juillet sur la rade de Spithead. Pendant notre séjour dans cet endroit, l’envie me prit de faire une tournée à Southampton, éloigné de seize milles d’Angleterre, ou environ six lieues de marche, de Gosport, ou du côté opposé de Portsmouth. Le chemin qui conduit à Southampton est, en général, montueux et la terre stérile ; mais il semble néanmoins que les moutons y trouvent de la pâture, car nous en vîmes differens troupeaux. Ça et là on rencontre de petits ruisseaux, qui, descendant des montagnes, se rendent, à travers les broussailles, dans les vallées des environs. À moitié chemin, nous nous arrêtâmes dans un village ap-