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dans laquelle il fut prononcé. Voici ce discours :

« M. le gouverneur-général et les nobles conseillers des Indes hollandoises ayant résolu et trouvé bon de me députer en qualité de leur commissaire plénipotentiaire à la cour de Bantam, afin de présenter et d’installer (sur la demande du roi), son fils aîné, le pangorang (prince) Gusti, comme prince héréditaire et comme successeur à la couronne ; et l’heureuse époque de cette élection étant arrivée, moi, commissaire, j’installe au nom de la noble Compagnie des Indes hollandoises, le susdit pangorang, sous le titre d’Abdul Mofagir Mochamed Ali Joudeen, en qualité de pangorang-ratou, ou prince héréditaire, et successeur à la couronne de tout le royaume de Bantam.

« Ledit commissaire présume que ledit pangorang-ratou voudra bien considérer cette élection comme une faveur spéciale que la noble Compagnie lui témoigne aujourd’hui en l’adoptant pour petit-fils de la Compagnie des Indes orientales hollandoise ; et que par la suite il se montrera, dans tous les tems et dans toutes les occasions, digne de ce bienfait, par une conduite franche et loyale, et en obéissant aux ordres de la no-