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lui sont tributaires. Il existe sur cet objet une résolution du conseil des Indes qu’on trouve dans l’ordre secret que reçoivent les vaisseaux de la Compagnie qui partent pour l’ouest, relativement au salut à exiger des navires étrangers qu’on rencontre ; et ce n’est que lorsqu’on trouve de ces navires sur sa route qu’il est permis d’ouvrir cet ordre, et non autrement.

Depuis Anjer jusqu’au cap de Bantam on voit généralement de hautes montagnes dans les terres avec des côtes un peu moins élevées. Lorsqu’on a doublé ce cap, qui est la partie la plus septentrionale de toute l’île de Java, on perd tout à coup la terre au sud-est où il y a une profonde baie, au fond de laquelle se trouve la ville de Bantam dont je parlerai plus bas.

Depuis le cap de Pontang, qui à l’est borne la baie de Bantam, ainsi que le cap de Bantam le borne à l’ouest, la côte est par-tout fort basse ; mais l’intérieur est garni de hautes montagnes, parmi lesquelles on remarque la Montagne-Bleue (Blaauwe-Berg), à cause de sa grande élévation. Cette montagne, quoique située à une fort grande distance vers la partie méridionale de l’île, au sud-est de Batavia, se fait déjà appercevoir quand on est encore