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teur des terres d’Afrique, ayant la montagne de la Table au sud-est, à dix milles de distance de nous.

Le jour suivant à midi, le commandant fit signal de changer de route ; nous courûmes alors au nord-ouest jusqu’à la latitude de l’île de Sainte-Hélène.

Le vent de sud-est, avec lequel nous avions quitté la rade du Cap, nous porta, en peu de jours, dans le vent alisé de sud-est, avec lequel nous parvînmes à voir, le 26 février, l’île de Sainte-Hélène.

Cette île, qui gît par les 16° de latitude sud et à 13° au moins à l’est du méridien de Ténériffe, est haute, montueuse, et paroît fort stérile quand on range ses côtes. Les Anglois, qui s’en sont mis en possession, en ont fait un lieu de relâche pour les vaisseaux de leur Compagnie des Indes ; et ceux de la Compagnie hollandoise y abordent aussi quelquefois.

Après avoir perdu de vue le lendemain matin l’île de Sainte-Hélène, nous continuâmes notre route par le nord-ouest ; ce qui nous permit d’arriver le 5 mars à l’île de l’Ascension, dont nous rangeâmes la côte.

Cette île gît par les 8° de latitude sud et par les 4½° de longitude. Cette île est également élevée et montueuse, mais elle n’est pas si haute