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diriger plutôt sur l’île de Sainte-Hélène, pour y faire aiguade. Comme on s’apperçut cependant qu’il en résultoit de plus funestes accidens encore, on permit à tous les vaisseaux de se rendre au Cap de Bonne-Espérance, excepté le dernier vaisseau, qu’on fait partir plus tard, lequel doit aller prendre ses rafraichissemens à Sainte-Hélène.

Le 23 décembre, nous apperçumes un moment la côte d’Afrique ; mais nous la perdîmes bientôt de vue par l’épaisse brume qu’il faisoit.

Le 25, le ciel étant serein, nous revîmes, par les 34° 57’de latitude sud, la terre qui sembloit nous présenter une baie profonde, dont la pointe occidentale couroit en talus fort avant dans la mer. Ce golfe étoit couronné par une haute montagne fort raboteuse, qui paroissoit être bien avant dans les terres.

Les côtes de l’intérieur de la baie étoient fort basses et sabloneuses. Vers le nord, il y avoit quelques collines inégales, qui ressembloient à des monticules marneuses ; un peu plus à l’est, on voyoit une longue montagne dont la croupe étoit arrondie.

Du perroquet, nous découvrions aussi terre à l’ouest, laquelle s’offroit à nous sous l’aspect de deux collines arrondies ; et dans l’inté-